Chine, 1937. May et Perle vivent à Shanghai et profitent de la vie aisée qu’elles mènent. Mais leur père est ruiné du jour au lendemain, et il les vend à des chinois de Californie. Les voici obligées de se marier puis de fuir leur pays envahi par les troupes japonaises.
J’ai lu ce roman très rapidement, en une journée. Si, si, commencé ce matin et fini dans l’après-midi (c’était un jour de congé). J’ai a-do-ré ! Bien plus que le Pavillon des Pivoines dans lequel j’ai eu un peu de mal à rentrer et que j’ai trouvé un peu longuet. Mais pas autant que Fleur de Neige cependant.
En prononçant ces mots, je me souviens du proverbe qui prétend que les catastrophes, comme les maladies, se transmettent oralement – ce qui signifie que certaines paroles peuvent se révéler aussi destructrices que les bombes.
Ce roman-ci, aucun problème pour y rentrer. Dès le départ j’ai été dedans. Même si le twist final ne m’a pas surprise (j’avais deviné quasi dès le début), j’ai quand même suivi avec passion l’histoire de May et Perle. Les relations sont comme toujours chez cet auteur bien dépeintes, les personnages subtils, pas tout noir ou tout blanc, l’histoire de la Chine en fond toujours aussi palpitante. Il y a des passages vraiment durs (notamment concernant la guerre sino-japonaise, mais j’ai lu bien pire). J’avoue cependant que May et Perle me sont parfois sorties par les yeux, avec leur égoïsme du début du roman. Et j’ai été agacée très régulièrement par les rappels comme quoi elles avaient été « de jeunes beauté ». Malgré cela, c’est un roman à lire sans hésiter.